L’information ne vous a sûrement pas échappé : il est possible de financer presque tous ses projets via un moyen de financement participatif, le crowdfunding. Alors, révolution financière ou tendance temporaire ? Generalia a mené l’enquête.
Qu’est ce que le crowdfunding ?
Le crowdfunding signifie littéralement « financement par les foules ». Il s’agit de proposer à quiconque de participer au financement de votre projet, quel qu’il soit, en investissant une somme donnée. Cette somme peut varier de l’euro unique aux milliers d’euros selon le donateur.
La pratique est simple est efficace : partons du principe que vous devez trouver 1000 € pour financer votre projet (une invention, l’enregistrement d’un disque, le tournage d’un film…) et que chaque donateur vous verse 20 €, il vous suffira de réunir 50 investisseurs. Bien sûr, comme pour tout investissement, vous pouvez convaincre les investisseurs potentiels par un projet intelligent et construit ou en proposant une contrepartie.
Cette contrepartie peut prendre de nombreuses formes : un film peut proposer un rôle (lorsque l’acteur et réalisateur Zach Braff a mis en chantier son dernier film, il a proposé des avantages à chaque donateur en fonction de la somme versée : la plus grosse somme assurait un rôle sur le tournage), un club sportif peut mettre le nom des donateurs à l’entrée du stade, un chef d’entreprise peut reverser une part de son chiffre d’affaires…
En France, l’exemple le plus connu reste MyMajorCompany qui a lancé le chanteur Grégoire il y a de cela quelques années. Pionnier du genre, le site était tout d’abord réservé à la musique avant de devenir un site généraliste. Pour les autres, Kickstarter, KissKissBankBank ou Ulule vous permettront de financer tous vos projets.
Quelles possibilités dans l’avenir ?
Le crowdfunding est pris très au sérieux et permet de lancer des projets de plus en plus ambitieux dans la culture (musique, cinéma ou jeu vidéo) mais aussi dans le monde des entreprises et des particuliers. Certains projettent même la possibilité de voir disparaitre à terme les emprunts classiques : acheter une voiture se ferait par prêt de petites sommes par d’autres particuliers.
En attendant de confirmer ce statut, le crowdfunding dispose d’une image alternative : il permet à tous de financer des projets qui seraient refusés pas les banques, sans avoir à passer par le système financier classique. On parle même de réappropriation de l’économie par le peuple chez les plus idéalistes.
Quoi qu’il en soit, en France, le crowdfunding est désormais encadré (depuis le 31 mai 2014, cf. JO ici) afin de permettre à l’activité de continuer sa croissance tout en limitant les abus et les escroqueries. Mais comme tout investissement, posez-vous bonnes questions avant de vous laisser tenter par le projet de start-up de Bernard Madoff ou de Christophe Rocancourt.